L’art de la Hi-Fi réside dans l’association d’un ensemble d’éléments — un système — dont l’objectif est de produire un équilibre musical optimal. Un des éléments déterminant dans cet équilibre est l’élément de bout de chaîne : les enceintes.

Toutes les enceintes du marché ne se comportent pas de la même manière face au courant électrique et cette réaction se caractérise par une aisance, plus moins prononcée, à s’exprimer. La donnée technique qui nous renseigne à ce sujet est le rendement. Exprimé en décibels (dB), le rendement d’une enceinte permet de définir rapidement si cette dernière est facile à piloter.

Une enceinte difficile à driver se traduit techniquement par un faible rendement, tandis qu’un haut rendement permet à l’inverse pour l’amplificateur de piloter une enceinte bien plus aisément. Pour un même niveau sonore, une enceinte bas rendement nécessite plus de courant électrique qu’une enceinte de haut rendement.

Quelle frontière entre le bas et le haut rendement ?

On considère que le bas rendement se situe entre 80 dB et 86 dB. Dans le cas où le rendement de vos enceintes se situe dans cette fourchette, il est probable que vous éprouviez certaines difficultés à tirer entièrement profit de leur potentiel. Bien qu’il ne soit pas impossible de piloter correctement ce type d’enceinte, il est évidemment conseillé d’opter pour un rendement supérieur à 89 dB.

Mes enceintes sont-elles trop résistives pour mon amplificateur ?

Vous vous demandez peut-être comment définir si vos enceintes sont trop difficiles à piloter pour votre amplificateur, et c’est une question qui revient fréquemment. En somme, c’est assez simple, il suffit de bien tendre l’oreille et d’écouter vos enceintes à bas volume puis d’augmenter progressivement le volume.

Si vous constatez qu’à bas volume le son manque de définition, de dynamisme, de détails et qu’il faut atteindre un certain niveau sonore – parfois conséquent – pour obtenir une musicalité convaincante alors votre amplificateur est sous-dimensionné par rapport aux enceintes.

Comment piloter ses enceintes à bas rendement ?

Imaginez une voiture de 70 cv qui tracte, non sans mal, une grande caravane. C’est exactement le même principe pour un amplificateur qui alimente des enceintes difficiles à driver, donc à bas rendement, la charge est très importante.

L’idée est donc de choisir un amplificateur suffisamment puissant pour alimenter les enceintes. Pour y parvenir, nous conseillons systématiquement à nos clients de privilégier les amplificateurs de classe A à transistors. Cette classe d’amplification a le gros avantage de pouvoir maîtriser des charges de haut-parleurs très importantes, y compris à bas volume.

Inutile de songer aux tubes dans le cas d’enceintes à bas rendement, l’association ne sera pas probante.

La marque Sugden, par exemple, fabrique des amplificateurs à transistor en Pure Classe A parfaitement compatibles avec des enceintes réputées comme difficiles à driver.

Avoir des enceintes à bas rendement et par conséquent difficiles à driver n’est pas un mal en soi. Il peut être assez compliqué de trouver un amplificateur qui alimente correctement ce type d’enceintes mais des solutions existent.
L’amplification de classe A transistorisée est la solution idéale puisqu’elle offre une tenue optimale des haut-parleurs quel que soit le niveau sonore.

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