La passion de la musique et plus particulièrement de la Hi-Fi nous pousse très souvent – et malgré nous – à être en quête perpétuelle d’une expérience sonore meilleure. Ce besoin constant d’un son plus satisfaisant nous conduit généralement à acquérir de nouveaux appareils en complément et/ou en remplacement de notre système actuel.
Comme pour tout domaine, l’évolution de l’expérience audiophile conduit automatiquement à une exigence grandissante. Satisfaire son exigence par l’upgrade sa chaîne est loin d’être un exercice facile, et pour cause, les possibilités sont quasi-infinies.
Quelle que soit l’amélioration apportée au système (enceintes, source, dac, ampli, etc.), la modification d’un ou plusieurs éléments aura systématiquement une incidence sur le son. L’équilibre de la chaîne est alors modifié et la présence des différentes plages de fréquences devient différente.
Un équilibre différent n’est pas forcément un meilleur équilibre.
Comment déterminer si le son est meilleur ?
C’est là tout l’exercice périlleux de l’expérience audiophile, mesurer l’amélioration d’une performance sonore nécessite quelques notions et surtout de l’entraînement.
Dans le cadre d’une écoute comparative il est impératif de maîtriser les notions abordées dans le chapitre Le vocabulaire du parfait audiophile afin d’être en capacité de caractériser les différents éléments du son. Comprendre les phénomènes acoustiques qui découlent d’une restitution musicale est essentiel pour juger de sa performance.
Un son plus riche et plus détaillé est un premier élément qui permet de déterminer qu’une restitution est meilleure qu’une autre. Attention tout de même à la richesse superficielle apportée par des systèmes Hi-Fi colorés. Une écoute plus détaillée est une écoute qui permet de séparer distinctement les éléments. À l’instar de la musique classique, une écoute plus riche permet de projeter davantage les musiciens dans l’image sonore tridimensionnelle.
Un son qui présente plus d’aigus aura tendance à paraître plus détaillé alors qu’il n’en est rien. L’apport superficiel par l’augmentation volontaire des fréquences aigues – à titre d’exemple – prodigue un effet « wouah » à très court terme qui laisse ensuite place à une écoute fatigante et non naturelle.
La matière sonore est le second élément déterminant pour définir si une écoute se démarque d’une autre. Un système haute-fidélité doit, par définition, retransmettre très fidèlement une performance sonore. Ainsi, lorsque l’on capte plus de matière et de corps dans le son il est jugé comme étant meilleur.
Écouter une musique avec des instruments riches en matière sonore, à l’instar de la contrebasse, permet rapidement de déterminer la matière sonore reproduite par un système. Le son doit alors être plus généreux mais sans exagération, notamment dans le bas du spectre.
Déterminer si un son est meilleur qu’un autre est un exercice assez difficile en Hi-Fi et cela implique une certaine connaissance du sujet. Cela dit, il est théoriquement assez simple de définir ce qu’est un son meilleur.
Une meilleure restitution musicale est un son plus détaillé, sans être plus agressif, qui possède une matière sonore plus généreuse sans pour autant caricaturée et enfin, qui donne la sensation de redécouvrir des musiques que vous connaissez par cœur.
En somme, une amélioration est avérée lorsque l’immersion dans la scène sonore est accrue.