L’amplification à tubes est une technologie qui intrigue autant qu’elle passionne. Quelques questions nous sont fréquemment posées au sujet de ces amplificateurs et quelques vérités méritent d’être rétablies.
Un amplificateur à tubes nécessite-t-il un temps de chauffe pour fonctionner ?
Non. Ce type d’amplificateur ne nécessite pas de temps de chauffe particulier pour pouvoir être utilisé. Dans les 15 secondes qui suivent la mise en tension, les tubes seront arrivés à bonne tension et l’amplificateur sera opérationnel.
Cependant, il existe effectivement un laps de temps avant que ce- lui-ci développe 100% de son potentiel. Au même titre qu’un amplificateur à transistor, celui à tubes délivre toutes ses capacités lorsque l’appareil est bien chaud. Ce laps de temps varie selon la taille de l’appareil : de 15 minutes pour un petit appareil et jusqu’à 30-45 minutes pour un plus imposant.
Un amplificateur à tubes est-il moins fiable qu’un amplificateur à transistors ?
Encore une fois, non, bien au contraire. Un amplificateur à tubes jouit d’une conception plus « minimaliste » avec moins de composants qu’un transistor. Par conséquent, moins il y a de composants et moins il y a de risques de panne. De plus, les composants électroniques sont bien souvent à l’origine des pannes et les amplificateurs à transistors sont entièrement composés d’électroniques.
Nous pouvons affirmer par l’expérience acquise au magasin et particulièrement à l’atelier de S.A.V qu’un amplificateur à tubes n’est pas sujet à plus de pannes qu’un amplificateur à transistor.
Peut-on laisser un amplificateur à tubes allumé durant une longue période ?
Oui, mais sous certaines conditions. Contrairement à un amplificateur à transistor que l’on peut laisser sous tension des jours durant sans aucun risque, il n’est pas conseillé de garder un amplificateur à tubes allumé sur de longues périodes. La raison est assez simple, les tubes sont des consommables qui s’usent avec le temps donc laisser un amplificateur sous tension sans l’utiliser détériore inutilement ces derniers. De plus, si l’un des tubes vient à défaillir pour une quelconque raison pendant une tension prolongée de l’amplificateur alors il y a un risque de porter préjudice à l’amplificateur.
La panne principale d’un amplificateur à tubes est la défaillance d’un tube. La durée de vie de ce dernier est de plusieurs milliers d’heures en moyenne. Malheureusement, cette durée reste totalement aléatoire, elle peut être considérable comme drastiquement réduite. Ce sont des produits de grande sensibilité, quelle que soit la gamme de celui-ci.
À titre d’exemple, un tube peut défaillir au bout de 200 heures de fonctionnement comme au bout de 10 000 heures.
Quel est le coût d’entretien d’un amplificateur à tubes ?
Le coût d’entretien dépend de la disponibilité et de la gamme des pièces. Sur certains amplificateurs très haut-de-gamme, les tubes peuvent être relativement onéreux à remplacer. Cependant, pour des tubes très fréquemment utilisés à l’instar des 6550, le coût de remplacement sera très raisonnable. Comptez en moyenne une cinquantaine d’euros le tube 6550, ce qui reste bien moins onéreux qu’une réparation d’un composant électronique sur un amplificateur à transistor.
Quelle différence sonore avec un amplificateur à transistors ?
On ne cesse de le répéter, faites confiance à vos oreilles et choisissez ce qui vous plait le plus. Bien que les goûts de chacun diffèrent, l’écoute d’un amplificateur à tubes est selon nous une étape indispensable dans toute expérience audiophile. Il existe des expériences plus ou moins marquantes en Hi-Fi mais celle-ci vaut le détour.
De façon très générique, on peut assimiler l’écoute d’un amplificateur à tubes à une écoute plus chaleureuse, naturelle et transparente qu’une amplification à transistor. Cette écoute se retrouve très difficilement avec le transistor. Pour une gamme de prix similaire, il est quasi impossible de mettre en difficulté l’amplificateur à tube.
Quelles limites à l’amplification à tubes ?
La technologie du tube montre effectivement une limite quant à la puissance qu’elle peut délivrer. Vous ne trouverez jamais d’amplificateurs à tubes affichant une puissance similaire à un amplificateur à transistor ≥ 2x 100 W, et pour cause, c’est techniquement impossible.
Bien que la puissance de l’amplification à tubes de classe A se révèle impressionnante, si l’on ne se réfère qu’à la puissance délivrée en watts, ces amplificateurs ne peuvent pas s’associer avec toutes les enceintes.
Comme expliqué précédemment, une enceinte est assimilable à une charge que l’amplificateur doit « pousser ». Si l’enceinte présente un nombre important de haut-parleurs, la charge sera alors considérable pour l’amplificateur et très difficilement gérable. Le risque d’associer un amplificateur à une charge trop importante est de l’endommager de façon irréversible.
La technologie du tube montre effectivement une limite quant à la puissance qu’elle peut délivrer. Vous ne trouverez jamais d’amplificateurs à tubes affichant une puissance similaire à un amplificateur à transistor ≥ 2x 100 W, et pour cause, c’est techniquement impossible.
Bien que la puissance de l’amplification à tubes de classe A se révèle impressionnante, si l’on ne se réfère qu’à la puissance délivrée en watts, ces amplificateurs ne peuvent pas s’associer avec toutes les enceintes.
L’amplification à tubes, bien que plus ancienne que le transistor, est une technologie difficilement détrônable musicalement parlant. Mettre des mots sur une expérience sonore est un exercice assez périlleux mais il n’est pas trop imprudent d’affirmer que le tube est sensiblement plus transparent et chaleureux. Faites le test, vos oreilles ne demandent qu’à être convaincues par le tube.